۱۳۹۶ تیر ۷, چهارشنبه

Des Iraniens épris de liberté



Des Iraniens épris de liberté






Des Iraniens épris de liberté


Ce sera le samedi 1er juillet qu’aura lieu dans le hall des expositions de Villepinte, cette 
année, le grand rassemblement des opposants au régime iranien, organisé par le CNRI (Conseil National de la Résistance Iranienne).
Cet événement, qui se tiendra quelques semaines seulement après la réélection de Hassan Rohani à la présidentielle du pays, sera l’occasion pour le peuple iranien de témoigner de ses aspirations à une véritable démocratie, après s’être massivement abstenu de se rendre aux urnes et avoir partagé le slogan : « Ni charlatan, ni bourreau, mon vote est le renversement du régime. »
Ce seront donc des milliers de membres de la diaspora iranienne ainsi que des défenseurs des droits de l’homme et des personnalités politiques venus des cinq continents qui se réuniront à cette occasion sous cette formule : « Le changement de régime est à portée de main ».
Car pour les épris de liberté, le choix qui leur était imposé au mois de mai entre Rohani et Raissi était un non-choix entre deux révolutionnaires de la première heure, qui naviguent depuis des décennies dans les hautes sphères de la théocratie. Le premier, président sortant, s’est montré fort peu enclin à respecter ses promesses d’ouverture politique, et a battu des records dans le domaine de la répression, des détournements de fonds et de l’oppression des minorités – le « charlatan ». Le second, agent indispensable du Renseignement, est tristement célèbre pour avoir été en première ligne du massacre des opposants politiques qui fit plus de 30 000 victimes en 1988 – le « bourreau ».
Ainsi ce scrutin était sans enjeu et le « charlatan » modéré et le « bourreau » conservateur ne rivalisaient que sur la meilleure stratégie à adopter pour maintenir les mollahs au pouvoir. Or, le tout-puissant Guide Suprême soutenait Raissi et son échec à homogénéiser l’idéologie du régime a enlisé celui-ci dans une crise politique déjà bien enracinée.
Et derrière ce scrutin sans enjeu qui n’admet qu’une déférence infaillible envers les mollahs, eux-mêmes occupés à aller répandre la violence dans la région, existe une voie alternative, une voix à exprimer, et une tribune pour porter cette voix : le rassemblement annuel de Villepinte.
Dirigeante élue de la Résistance Iranienne, symbole de présence des femmes dans la lutte pour la liberté et le débat public, Maryam Radjavi emmène un front anti-intégriste et multipartite uni dans des valeurs fortes et humanistes : la démocratie, la liberté, l’égalité, la laïcité. Les militants seront présents également pour revendiquer la sanction du régime iranien pour sa violation des droits de l’homme et pour son exportation du terrorisme notamment en Syrie, en Irak et au Yémen, la désignation des Pasdaran (CGRI) comme une organisation terroriste ; pour réclamer leur expulsion des pays de la région ainsi que celle de Téhéran de l’Organisation de la Coopération islamique.
Le changement de régime est à portée de main car la crise économique, sociale et politique iranienne est une brèche qui ouvre le passage à un avenir meilleur. Et tous les jours, les mollahs creusent un peu plus cette brèche, en attirant sur eux l’hostilité de leurs citoyens et de la communauté internationale. Dernièrement, et alors que les Etats-Unis adoptaient de nouvelles sanctions à l’encontre du régime et des Pasdaran, le CNRI a révélé que les mollahs continuaient le développement de leur programme balistique en dépit de l’accord nucléaire ratifié en 2015.
Christiane Perregaux, professeur honoraire à l’Université de Genève et militante des droits de l’homme, a exprimé cet enthousiasme pour le changement dans une courte vidéo de soutien : « Sans doute il n’y a jamais eu de meeting aussi important que celui-là, parce que nous savons aujourd’hui que le changement est en marche en Iran ».
De nombreux eurodéputés ont également témoigné leur soutien à ce rassemblement : Gérard Deprez (Belgique), José Bové (France), Tunne Kelam (Estonie), Julie Ward (Grande-Bretagne), Heinz Becker (Autriche), Eduard Kukan (Slovenie), entre autres.