Iran : Les droits menacés (human rights watch)
Des dizaines d’activistes et de journalistes s’exposent à de longues peines de prison
(Beyrouth) – Des droits humains fondamentaux, et plus particulièrement le droit à la liberté d’expression, ont été bafoués en Iran en 2016, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui dans son Rapport mondial 2017 (version abrégée en français).
Des organismes non élus comme le Conseil des Gardiens et le pouvoir judiciaire ont sapé les efforts limités qu’un certain nombre de responsables du gouvernement et de membres du Parlement ont déployé pour défendre les droits des citoyens, outrepassant régulièrement les limites de leurs mandats en commettant ces violations.
L’appareil de sécurité iranien, en particulier l’unité de renseignement du Corps de la Garde révolutionnaire, ainsi que le pouvoir judiciaire ont réprimé des citoyens qui cherchaient à exercer leurs droits. Les factions dures ont été à l’origine de l’arrestation de plusieurs journalistes iraniens possédant la double nationalité, les accusant sans preuves de faire partie d’un soi-disant « réseau d’infiltration » qui serait dirigé par l’Occident pour influencer le pays et ses valeurs fondamentales.
Des dizaines d’autres activistes, défenseurs des droits humains et utilisateurs des réseaux sociaux, ont été arrêtés pour avoir exprimé leurs différences d’opinion de manière pacifique, en particulier sur les médias sociaux. Des peines de prison de plus en plus sévères, dépassant 10 ans dans certains cas, ont été prononcées par les tribunaux révolutionnaires contre ces activistes.