Des responsables de réseaux sociaux arrêtés pour raison de "sécurité" en Iran
Avec AFP - Des gestionnaires des réseaux sociaux arrêtés ces dernières semaines sont accusés d'avoir publié des informations contre la ""sécurité" nationale et des écrits "obscènes", a indiqué mercredi un responsable de la Justice.
Selon les médias iraniens, une douzaines de journalistes et gestionnaires de réseaux sociaux, en particulier Telegram, ont été arrêtés en mars. Deux journalistes de premier plan, Ehsan Mazandarani et Morad Saghafi, figurent parmi eux.
"Le procureur a fait arrêter ces individus conformément à la loi. Un certain nombre d'entre eux sont en prison", a indiqué le porte-parole de l'Autorité judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejeie, cité par l'agence Isna.
Plusieurs députés réformateurs ont également dénoncé ces arrestations qui sont intervenus à deux mois de l'élection présidentielle prévue le 19 mai.
Telegram, qui compte plus de 20 millions d'utilisateurs en Iran, est devenu le site de référence pour les discussions culturelles et politiques dans un pays où Facebook et Twitter sont interdits.
Les autorités cherchent à contrôler le service en exigeant que les chaînes avec plus de 5.000 abonnés s'enregistrent auprès du gouvernement.
Un responsable de l'instance chargée de contrôler les éventuels délits sur les réseaux sociaux, qui dépend du bureau du procureur général, a déclaré que de nouvelles règles seront publiées à l'approche de l'élection présidentielle et la justice agira contre "toute insulte et diffamation" sur Telegram.